Syndicat Apicole de la Mayenne

Mars

Au mois de Mars, c’est encore l’hiver. Bien sûr, mais cette année, fin février montre déjà des signes du printemps. Les températures douces ont permis dans le sud de la Mayenne de voir la floraison des pruneliers dès le 23 Février tandis qu’il faudra attendre certainement encore 15 jours sur les hauteurs de Pail dans le nord-est du département. Les ruches recommencent l’élevage, rentrent du couvain et consomment pour les plus grosse, ponctuellement, jusqu’à 1kg de réserves par jour avec une moyenne de 4 kilos par semaine.  Il faut donc encore une fois s’assurer de la présence suffisante de réserves car bien que le pollen commence à être ramené à la ruche, le nectar fait encore défaut en quantité suffisante. Si les réserves sont insuffisante, nourrissez avec un candi, du miel ou une préparation à base de sucre à consistance « pateuse ».

L’eau du ciel ne manque pas cet hiver. Malgré tout, les abeilles affectionnent le chlore des piscines « des voisins ». Aussi si vous ne voulez pas créer un litige fréquent et désagréable, poser des abreuvoirs  dans votre jardin dès maintenant. En mars les abeilles ne vont pas encore bien loin. Elles s’habitueront à cette source d’eau « de diversion » laissant vos voisins plus sereins.

Le mois de Mars est aussi l’occasion de commencer à repérer les ruches mortes. Ne trainez pas, ramenez ces ruches à l’atelier et déterminer la cause de leur mort (de faim, de froid, maladie,...). Cela évitera aux ruches voisines de fureter dans ces ruches potentiellement « malades ». Enfin, désinfecter les ruches et prenez les mesures nécessaires en fonctions de la cause de la mort de la colonie (brûler les cadres ou pas,.....).

Si le mois le permet (en fin de mois) on profitera d’un jour de beau temps, sans vent de préférence avec une température supérieure à 18°C pour effectuer une visite de printemps.

Pourquoi visiter les ruches au printemps ?

On pourrait s’en passer  c’est certain, mais c’est risqué.

Pour commencer, une visite de printemps est simple à effectuer, les abeilles étant moins nombreuses et douces à cette saison. Elle a essentiellement pour but d’aider les abeilles à « faire le ménage » dans un logis peu ragoutant en cette fin d’hiver. On parle souvent de visite sanitaire.

En effet, même si cette visite dérange certes un peu nos abeilles et peut être l’occasion (rare) de tuer la reine, elle permet en nettoyant le plateau et en enlevant les cadres en mauvais état et moisis de diminuer les sources de maladies potentielles. 

Elle permet de détecter précocement certaines maladies (comme la loque américaine) et d’y remédier avant que toutes les ruches soient atteintes.

Elle permet pour l’apiculteur de connaître la dynamique de la colonie et de l’accompagner au mieux.

Cette visite doit-être approfondie mais la plus courte possible. Pas question de s’éterniser.

Cette visite est l’équivalent pour moi d’une visite de détartrage chez son dentiste.

Elle est efficace et préventive de certaines maux plus grave et on en profite pour voir si tout va bien.

Les anciens aussi, visitaient leurs ruches en paille au printemps. La pratique était un peu différente du fait que les rayons étaient fixés, mais ils la réalisait.

J’encourage donc vous l’avez compris chaque apiculteur à effectuer cette visite.

 

Au mois prochain,

 

Laurent BARBIER

Mai

Le mois d’Avril de cette année a été idéal pour le développement des colonies. Le couvain est très développé et les ruches sont très populeuses. Pour la plupart des localités (en fonction des ressources, de l’environnement) les quantités de nectar et de pollen dans les ruches sont très bonnes. Les corps de ruches sont donc bien pleins de réserves et d’abeilles. Cette dernière constatation engendre 2 conséquences :

 

  • L’avancement de la période d’essaimage qui a déjà commencé en Avril et va se poursuivre en Mai. Certains vont courir après de beaux essaims, d’autres préfèreront diviser leur ruches (ou les deux !). Début Mai sera le moment idéal pour multiplier son cheptel. Le plus tôt sera le mieux. Les colonies qui n’ont pas essaimées sont très populeuses.......profitons en.

 

  • La première récolte de miel se fait souvent à la défloraison du colza. Le miel de colza cristallise vite et même dans les rayons dans la ruche. Attendre la fin de la floraison est un risque en cas de refroidissement du climat mais elle évite de faire cristalliser trop hâtivement les récoltes suivantes qui en contiendraient un peu. Fin Avril, début Mai sera donc la période idéale pour récolter le premier miel! Si vous avez une petite récolte, placez votre maturateur dans un local chauffé et mettez votre miel en pot rapidement (au bout de 2 à 10 jours) afin d’éviter qu’il ne cristallise dans le maturateur. Du coup, ce miel qui est élaboré au printemps, (une saison parfois pluvieuse) et qui a passé peu de temps en maturateur contient parfois un peu plus d’eau qu’un miel d’été. Il risque donc de se conserver moins longtemps. Pensez donc à ajuster la Date Limite d’Utilisation Optimale (DLUO) en fonction de votre récolte. C’est vous qui êtes le garant de la qualité du miel que vous vendez : en général d’1 an pour le miel de Colza et de printemps, de 2 ans pour les miels d’acacia, d’été.

 

Dans tout les cas, nous serons bien occupés en ce moi de Mai, bien content d’avoir su anticiper cet hiver la préparation du matériel nécessaire aux ruches et à la récolte et souriant en pensant que l’on nous y reprendra plus pour tous les oublis.......

 

A mois prochain,

Laurent BARBIER